De Strasbourg à Nancy avec un tour en Allemagne

De Strasbourg à Nancy avec un tour en Allemagne

Du 31 mai au 7 juin ——

Notre arrivée à Colmar aura été synonyme de sueur avec prés de 120 kilomètres au compteur et 800 mètres de dénivelé positif dans la journée… Comme nous ne sommes pas complètements masos, nous avons pris la décision de rejoindre Strasbourg en train le lendemain, ce qui a le double avantage de se reposer et de nous laisser du temps pour visiter Colmar. Et bien le flot de touristes en témoigne : cette ville est en effet très belle. Plusieurs églises/temples qui en jettent et des maisons à colombage colorées en veux-tu en voilà.

Joie, hydratation, colombage et… tâche – Colmar

Mes parents (c’est Camille qui parle) qui passeront les 3 prochains jours avec nous à Strasbourg nous rejoignent à Colmar sur la route et nous leur confions nos 6 sacoches avant de prendre notre train, pratique ! Dans ce train nous rencontrons Hugo, un autre cyclo qui lui a pédalé ce jour là. Il nous propose de nous loger à Nancy lorsque nous y seront. On se dit que, décidément, les gens sont trop gentils dans le coin.

2 jours de break à Strasbourg : restos, visites, siestes, restos, dégustation de vin. On vous recommande le petit village Andlau, et particulièrement la cave du Domaine Durrmann, des vins fameux et bio, tout ce qu’on aime.

Autour de Strasbourg

Le saviez-vous ?! Dans cette région de l’Alsace il y a une spécialité : les gravières. On trouve toutes les formes de cailloux que l’on veut sous forme d’immenses pyramides qui donnent envie de crapahuter (des panneaux interdisent formellement cette pratique !).

Le lundi c’est reparti. Notre prochaine étape est motivante : les termes de Baden-Baden en Allemagne. Nous avons rejoint cet oasis en 2 jours. La journée commence par une grosse séance cambouis : le changement de la chaîne arrière de notre Chico, ainsi que de son pneu avant. Depuis Strasbourg, nous projetions de faire un bivouac dans la Forêt noire. Un projet trop optimisme vu notre départ tardif et le dénivelé important à faire une fois arrivés au pied de la Forêt Noire qui se trouve être un massif culminant à 1400 mètres d’altitude, tout de même. Notre bivouac restera français ce jour là, juste avant la frontière, au bord du Rhin. Nous avions installé notre tente quelques mètres plus loin au bord d’un champs mais un homme nous a alerté sur le fait que à 20h30 tous les jours des chasseurs viennent se poster dans les miradors tout autour du champs pour exterminer les nuisibles. Nous avons donc suivi son conseil et déplacé notre chambre à coucher, merci monsieur (un coup de feu à en effet été entendu plus tard, RIP petit sanglier gourmand).

Bivouac en compagnie des cygnes

Mardi matin, une formation d’oie sauvage passe au dessus de notre tête pendant le petit déjeuner, quelle joie de se réveiller dans la nature ! En quelques coups de pédale nous voilà en Allemagne, pays natal de notre Chico. Ici, plus besoin de se creuser la tête pour l’itinéraire : chaque croisement possède un panneau pour cyclos et tous les villages sont indiqués avec le kilométrage. Des pistes cyclables partout, des voitures aguerries au dépassement cycliste, bref un pays qui aime le vélo. STOP ! Une cigogne ! Elle ne bouge pas…c’est une fausse ?… oooh, elle s’envole ! Instant magique… La cigogne = le meilleur des oiseaux (cœur cœur). Il fait chaud ce jour là, le soleil tape fort ce n’est pas l’idéal. La dernière grimpette pour arriver à Baden-Baden nous fait franchement suer et l’idée de se retrouver dans un sauna nous motive de moins en moins… Une fois arrivés en haut, nous reprenons nos esprits en mangeant le cocktail habituel amandes/noisettes/noix/raisons secs/abricots secs (miam). Puis direction Caracalla où on appréciera finalement bien le hamam et les bains chaud/froid/bulles/jets.

Baden Baden est une très jolie ville, très très riche (voitures de luxe à gogo, hôtels grand standing) cela nous fait penser à la Côte d’azur. Trop de luxe pour nous, nous irons planter notre tente plus loin, dans une forêt peuplée de moustiques ! Kévin en ressortira avec une trentaine de piqûres sur les mollets…

Sur notre route, le village au nom le plus long de France, quelle chance !

Next step : Nancy ! Que nous rejoindrons en 3 jours avec 60 à 80 bornes par jour. Notre premier bivouac est un peu chahuté par un bout de la tempête Miguel, qui s’est heureusement résumée à un gros vent et quelques éclairs au loin. Et le vent quand on est dans une tente, hé bien ça fait un sacré vacarme ! Le lendemain nous rejoignons une piste cyclable qui longe le « Canal de la Marne au Rhin ». Nous ne comptons plus le nombre d’écluses croisées (…une cinquantaine ?), de hérons (autant que les écluses sans doute). La platitude nous permet de conserver une vitesse constante honorable (autour de 20km/h). On se félicite régulièrement d’avoir fait le choix du Pino qui à l’énorme avantage de ne laisser personne à la traîne (cette personne serait invariablement moi-même, Camille, c’est une certitude !).

Le long du Canal de la Marne au Rhin

Petit stop-café à Saverne, joli village bien animé, adossé au massif des Vosges, que nous traversons sans douleur en longeant toujours notre canal éclusé. Dans cette partie du canal (entre Saverne et Lutzelbourg) la piste cyclable suit un bras asséché le long duquel se suivent des maisons charmantes quoiqu’un peu décrépites. Un coin verdoyant et calme où l’on croise des grimpeurs (la roche est ocre, c’est canon). C’est ici que nous disons bye bye à l’Alsace et bonjour à la Lorraine.

Piste cyclable entre deux étangs après notre bivouac vers le petit village de Bébing

Notre arrivée à Nancy est précédée par la traversée de St-Nicolas-de-Port qui est une expérience… une énorme usine nous accueille de part en part de la route. On reste quelques minutes fascinés par le spectacle de cheminées, passerelles, fumées, structures en ferraille et même un énorme pont d’acheminement entre les 2 parties coupées par la route.

Dans le centre de cette petite ville, une énorme basilique, qui semble elle aussi complètement disproportionnée, comme pour répondre à l’usine. C’est en cherchant notre route dans cette petite ville (plus de piste cyclable ici) que nous croisons une sorte d’hôtel à cigogne. Elle sont une petite dizaines réparties dans 5 nids juchés sur les toits. Nouvelle fascination, nouveau stop pour observer.

A Nancy, après une photo souvenir sur la place Stanislas, nous fonçons chez un réparateur cycliste. Le câble de notre dérailleur est à 2 fils de céder (voilà quelques jours que les vitesses sautent toutes seules…). Nous sommes accueillis chaleureusement et notre Chico est bichonné pendant que nous buvons une bière tant attendue. Après notre pinte de triple Karmeliet nous roulons en toute ébriété vers l’appartement d’Hugo rencontré en début d’article. Encore merci pour le risotto Hugo !

4 Replies to “De Strasbourg à Nancy avec un tour en Allemagne”

  1. rhooo je viens de lire tout depuis le début du blog: la classe !!! trop bien votre périple, les rencontres et tout, pfff bravo bravo !!! profitez et amusez vous bien ! des bises

  2. je savais pas que vous aviez l’intention de visiter les caves, je vous aurais conseillé Simmler non loin de mon village natale bio et très passionné par son métier. En tout cas je suis contente que l’Alsace vous ai plu. Des bisous les copains et surtout hydraté vous bien par ces fortes chaleur même si dans chnord fait moins chaud qu’à Lyon (moi m’en fout j’ai la clim à l’hôpital ^^)

    1. C’était pas prévu les caves au début, on a improvisé.
      Là on est sur la côte vers Dunkerque, on a eu un jour a 35°C mais sinon il fait 20/25°C, c’est idéal !
      Gros bisous a toi !

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