Les châteaux de la Loire depuis Paris jusqu’à Rennes
Du 12 juillet au 2 août —
A Paris on fait le plein de copains, d’apéro-diner, d’apéro-déjeuner, d’apéro-quai, de terrasses, de parcs, de canapés squattés (merci Elsa&Ben, merci Jérém&Anne-Laure), de culture (expo Toutankhamon), de pistes-cyclables urbaines, de feux rouges, de challenges (quart de tour du rond point de l’étoile, et virée sur les champs Elysées), et puis de pots d’échappement il faut bien l’avouer ! Circuler dans Paris n’est pas si terrible, il y a beaucoup de pistes-cyclables et les automobilistes sont plutôt détendus…peut-être parce que c’est juillet et qu’il y a moins de monde ?!
[16/07] Nous sommes arrivés 3 jours plus tôt en train mais nous repartirons à vélo depuis le centre-ville en direction de la forêt de Fontainebleau. Ci-dessous le trajet Strava.
Le trajet n’a pas été si compliqué. Dans Paris et à la sortie, nous avons croisé quelques travaux mais la piste-cyclable est toujours restée indiquée et sécurisée, et aussi quelques gros camions qui faisaient des manœuvres, on s’est senti tout petits mais les chauffeurs étaient attentifs. Nous avons fait un pique-nique fameux dans un petit parc-crotte-de-chien-sortie-de-RER, no comment. Finalement le gros point noir du trajet est le passage a Villeuneuve-Saint-Georges après le pont : on s’est retrouvé sur une nationale blindée à l’heure à laquelle nous y étions (à moins qu’elle soit toujours blindée quelque soit l’heure…pas impossible !). Un trottoir nous a permis d’avancer en toute sécurité et nous avons trouvé un échappatoire quelques mètres plus loin en passant par un carrefour assez merdique (dans le flot de voiture cette fois-ci, pas le choix).

Plus loin nous traversons une première forêt, la forêt domaniale du Sénart. Nous y croisons des prostituées…ce qui éveille mon inquiétude : mais au fait, la forêt de Fontainebleau ne serait-elle pas un Bois de Boulogne bis ?! Quelques recherches internet me permettent de trouver des spots bivouac autorisés (et donc plus sécur’ dans mon esprit). C’est donc sereins que nous continuons notre route. Le premier village vraiment charmant sur notre route est Seine-Port, c’est d’ailleurs à partir de cette ville que nous trouvons une voie verte. Plus tard, petit stop à Pringy (pas charmant mais y avait un café !), nous sommes crevés mais il va bien falloir aller jusqu’au bivouac et puis nous sommes à la lisière de la forêt de Fontainebleau. Nous visons le spot bivouac autorisé de l’hippodrome de la Solle. Afin d’éviter les départementales très roulantes, nous empruntons les nombreux chemins forestiers…c’est un vrai labyrinthe ! Le GPS a du mal à nous trouver dans la végétation et certains chemins sont plein de sable (du sable et des pins…on se croirait en Vendée), ah oui et puis c’est vallonné ! Bref…nous finissons par planter notre tente quelques kilomètres avant la zone autorisée ! Le spot est très beau, c’est sous les chênes que nous dégustons nos haricots verts frais – riccota – semoule.

Une fois la nuit tombée, biens au chaud dans nos duvet (j’ai toujours mon duvet « zéro degré » qui était utile en mai en Haute-Savoie…), nous entendons du bruit pas loin de notre tente… « mince ça y est on est repérés par les gars de l’ONF, adieu bivouac et nuit paisible…, ah non ça semble plutôt être une bête en fait… – bruits de feuilles qu’on pousse – elle se rapproche – bruit d’un souffle – c’est une grosse bête ! – petit bruit d’un grognement porcin – un sanglier ! » la bête continue quelques minutes à renifler pas très loin puis fait demi-tour. On peut se détendre, et jubiler « on a entendu un sanglier ! ».

[17/07] La journée suivante consiste à rejoindre Orléans, ou plutôt St-Cyr-en-Val chez l’oncle et la tante de Kévin où ses parents et son frère nous rejoignent. Petit tour habituel au cimetière pour recharger notre eau. Celui de la ville de Fontainebleau est très beau. Nous jetons un coup d’œil au château au passage…ah mais il est énorme en fait ! Hum, heureusement qu’on a fait le petit crochet de quelques rues pour le voir ! On a de la route à faire : le conteur affichera 107 km en fin de journée !
Sur notre route nous croisons :
- nos premiers champs de tournesol,
- une très belle église en partie détruite (celle de la ville de Larchant),
- une grande-mère dans sa deux chevaux avec son petit fils bien planté sur ses deux pieds à l’arrière de la voiture (elle nous klaxonne avec un grand sourire quand on la croise une seconde fois, il fait cet effet là Chico parfois 🙂 ),
- des moissonneuses batteuses dans chaque champs (la moisson bat son plein ça y est !)
- et enfin La Loire !! Belle et sauvage ! C’est ici qu’un rayon de notre roue avant décide de casser, mais pas de panique on peut quand même rouler avec un rayon en moins (en serrant un peu les fesses pour que ça n’abîme pas la roue…)


Après cette journée à plus de 100 kilomètres s’ensuivent 4 jours de repos. Une visite de la ville d’Orléans, du Château de Chambord et une ballade le long du Loiret. Prochaine mission : les châteaux de la Loire… sous la canicule ! Et donc il fait chaud…

[21/07] Premier soir à Muids-sur-Loire dans un camping municipal pas cher et quasi vide. Nous sommes étonnés car on s’attendait à des campings cher et blindés sur cette voie cyclable très touristique. La canicule à venir n’est sans doute pas pour rien dans cette affaire.

Les locaux disent qu’ils ne l’ont jamais vu aussi basse que cette année
[22/07] Nous visitons Blois au ralenti (tout est ralenti avec la chaleur) et le soir nous sommes logés par les parents d’une amie (merci Jacques & Christine).
[23/07] Passage à Chaumont-sur-Loire où nous espérons voir le château depuis l’extérieur, en vain. Nous n’avons pas le temps de visiter les jardins qui sont parait-il très beaux. Notre « hotspot » du jour est Chenonceaux où nous arrivons suants et affamés. Après un pique-nique avec vue sur le château et une sieste, nous passons là aussi notre chemin sans visiter et trouvons notre salut quelques bornes plus loin dans une aire de baignade autorisée – résurrection dans l’eau fraîche du Cher ! La nuit au camping est compliquée avec la chaleur mais le sommeil est tout de même réparateur avec un réveil parmi tous les insectes qui sont entrés par les portes ouvertes.

[24/07] Visite de Tours, le vieux centre est sympa avec quelques immeubles à colombages. Sur la route vers le camping on écoute un super podcast : l’histoire d’une aventurière dans les années 20 (lien pour l’écouter).

En fin de journée, après avoir posé toutes nos affaires au camping, on file visiter le jardin de Villandry. Une fois dans l’enceinte on passe quelques minutes dans une sorte de cave au rez-de-chaussée du château qui est indiqué comme étant un « espace fraîcheur »… mais quelle idée géniale ! C’est donc rafraîchis que nous nous lançons dans l’exploration du jardin. Une visite très agréable avec le soleil qui décline (on peut en sortir à l’heure que l’on veut). Le prospectus fourni à l’entrée nous conseille un itinéraire et nous renseigne sur le fonctionnement du lieu : gestion de l’eau en « circuit fermé » avec l’utilisation des bassins et des champs en amont, signification des motifs du jardin à la française, création d’un jardin contemporain, jardin potager décoratif et le jardin aromatique. On apprécie de pouvoir sentir les différentes plantes tout en admirant leur beauté. Un beau moment.
[25/07] Des orages sont prévus dans la nuit et plus de 40°C sont attendus dans l’après-midi, alors nous prévoyons une nuit d’hôtel ! Ce jour là nous visitons le château d’Azay-le-rideau. On y reste 2 heures et lorsqu’on ressort il est déjà midi et nous avons fait seulement le tiers du trajet vers l’oasis… Voilà les pires kilomètres qui nous attendent, et pour cause nous apprenons plus tard que nous avons roulé pendant le pic historique de température…42°C entre 14 et 15h. Les cimetières sont salvateurs et nous permettent de nous arroser la tête abondamment. La personne de la réception nous accueille et prend pitié de nous, elle nous change de chambre pour que nous soyons au rez-de-chaussée, plus besoin de faire un effort supplémentaire (les escaliers), nous voilà dans une chambre plein nord dont les volets sont restés clos toute la journée…alléluia ! Nous passerons le reste de la journée enfermés, à l’abri de la chaleur, ravis, devant le Tour de France !!

[26/07] Dernière section du parcours le long de la Loire, 75 bornes pour aller à Angers où nous seront rejoints par des amis le lendemain. Fin de la canicule ce jour là, il pleut ! Ouf, ça nous convient beaucoup mieux comme ça. Nous arrivons sous la pluie dans un camping doté d’un resto à base de burgers très qualitatifs, et un concert est prévu ce soir là (pas un sosie de Johnny, c’est plutôt ambiance groupe local de reprises rock-folk)
[27/07] Ballade dans Angers avec les copains. C’est une belle ville que nous avions eu l’occasion de visiter lorsque nous sommes aller acheter Chico à Cholet quelques mois plus tôt (oui oui nous avions traversé la France pour acheter notre tandem assis/couché d’occasion !).
[28/07] Deux jours pour rejoindre Rennes où nous passons 3 jours avec des amis de Lyon en voyage par ici. Sur la route : on observe des hirondelles (quel oiseau réjouissant ! Ils semblent jouer dans les airs !), on fait des grosses siestes après les pique-nique (surtout Camille), on écoute un autre podcast super à propos des loups (lien pour écouter), on observe des rapaces, on se fait un super bivouac dans un champs sans aucune maison à l’horizon et on bouquine à fond ! Arrivés à Rennes nous pouvons annoncer : ça y est, nous voilà en Bretagne !






One Reply to “Les châteaux de la Loire depuis Paris jusqu’à Rennes”
Super le récit, on s y croirait.
Je suis tjrs pleine d admiration pour votre endurance !
Camille j ai donné tes guêtres à Franck
Bises à tous les deux
Frédérique