Bretagne 2 – 2

Bretagne 2 – 2

Du 22 août au 10 septembre.

Le départ de Locquenolé se fait de nouveau sous un soleil radieux, la baie de Morlaix est magnifique sous cette lumière matinale, une légère brume la recouvre. Nous la longeons une grande partie de la journée, en passant par Morlaix bien sûr, et surtout à la boutique Grain de Sail ! C’est un artisan chocolatier – torrefacteur excellent et dont la livraison des matières premières se fera bientôt par voilier depuis l’amérique. Une maquette du bâteau trône à l’entrée. Une livraison de produits outre-atlantique à faible empreinte carbone, forçément ça nous parle.

Baie de Morlaix

Nous longeons la côte en passant par Kerarmel, Kergaradec jusqu’à Plougasnou (avec des noms comme ça, difficile de se méprendre sur la région). Logés au camping municipal, nous sommes pris d’une flemme superbe qui nous ôte toute motivation de repartir… résultat, nous restons deux nuits, il faut dire que le camping offre une très belle vue sur la côte et qu’il y a des BD à l’acceuil ! (nous avons aussi un peu d’intendance à faire (recoudre t-shirts, courses, trier photos, s’entretuer au Scrabble….). Finalement nous reprenons la route le 24 août, par une délicieuse montée à 10%, typique du Finistère ! Passage à Lannion, le soir nous pitchons dans un pré, pas très bien planqué, mais garni de mûres sauvages.

25 août – depuis Lannion vers Ploumanach. Nous abordons ce jour la côte de granit rose via Tregastel avec un arrêt à l’île Renote. Le soleil radieux nous permet d’apprécier pleinement la plage de l’île, l’eau bleue turquoise nous rappele des plages exotiques de Cuba ou Bali…jusqu’à ce qu’on y trempe les pieds, là pas de doute nous sommes dans les côtes d’Armor. Profitant du paysage, nous passons la soirée à arpenter les côtes de Ploumanach qui sont superbes sous le soleil couchant. À l’heure de camper, comme le lieu est touristique, il n’y a pas de coin planqué au bord de l’eau, il faut rentrer dans les terres. Nous cherchons désespérément un coin vert et ce sera entre un champs de blé et un chemin tracteur que nous planterons notre tente, pas très romantique mais on s’en contentera !

Ploumanach
Ploumanach
Ploumanach (vous voyez l’ours ?)
Plage de l’île Renote…. 27°C dehors, 17°C dans l’eau, ne nous parlez pas de canicule

26 août – de Perros Guirrec à Paimpol

L’itinéraire du jour n’empreinte pas les routes côtières, afin de tracer un peu plus directement en direction de Paimpol. L’itinéraire est en partie balisée et caché des routes principales, une bonne initiative qui nous fait croiser plusieurs cyclotouristes croulant sous les sacoches. Alors que le parcours nous fait traverser un bois sur un chemin de terre, nous apercevons un objet rose accroché à une branche…en s’approchant, le doute n’est plus possible c’est bien une culotte fushia (et propre) qui pendouille ! 5 minutes plus tôt, lors d’un petit arrêt, nous nous sommes fait doubler par deux cyclistes espagnoles tout de rose vêtues…. convaincus que la culotte leur appartient, nous partons éperdument à leur rencontre. La course poursuite, dite de la «Fushia culotta» est lancée tambour battant. En chemin nous réfléchissons à la manière de leur expliquer en espagnol qu’on a retrouvé leur culotte pendue à un arbre….en espérant qu’elle leur appartient bien entendu. Petite parenthèse pour les non-initiés : cela peut paraître surprenant voire cocasse de trouver une culotte accrochée à une branche… dans d’autre lieux ce serait même lugubre. Mais, en tant que voyageurs à vélo, nous avons nous aussi nos caleçons et chaussettes séchant sur notre porte-bagage, donc rien de surprenant pour nous de tomber nez à nez avec un slip sur un arbre, fin de la parenthèse. Ce n’est qu’au milieu de l’après-midi que nous apercevons nos ibériques au bout de la route, nous sprintons pour les rattraper. Pas beaucoup d’explications à livrer, en apercevant leur fripes, les espagnoles nous prennent dans les bras en éclatant de rire. Ravies de la retrouver, elles nous expliquent que la culotte était neuve de la veille, ouf.

Pause au lac avant l’aventure de la fushia cuotta

Du 27 au 28 août – Repos à Paimpol et visite de l’île de Bréhat.

Peuchère je vais faire un tableau, c’est plus joli qu »une carte postale
Le port de l’île de Bréhat (à marée basse vous l’aurez remarqué)

29 août – Nous longeons de magnifiques falaises avec vue sur la baie de Saint-Brieuc. La route est superbe et comme d’habitude en Bretagne le soleil est radieux. Nous faisons halte à Tréveneuc pour la pause de midi. Le village possède un jardin garni de plantes aromatiques et des toilettes publiques propres, le lieu de pique-nique idéal ! En dégustant nos carottes à la ciboulette et estragon, le médecin du village nous salue et nous propose de venir boire le café à son cabinet après notre repas si nous le souhaitons. Mais tout ça c’était avant qu’on découvre que notre pneu était crevé, la roue arrière bien voilée et que nous avions cassé deux rayons… le café ce sera pour une autre fois. Trêve de réparations, il est déjà un peu tard et la flemme nous a gagné. En suivant la route nous tombons sur une chouette plage où est installé un vivier à poisson, ce qui nous permet le soir même de déguster un excellent filet de lieu noir au citron cuit au réchaud ! Le jardin de la chapelle toute proche nous procure un lieu idéal pour bivouaquer.

Alors Maïté, comment allez vous préparer ce beau poisson
Sympa la vue
Franchement ça valait le coup de bivouaquer tout près
La baie de Morlaix

30 août – Alors que nous dégustions nos crêpes face à la plage de Saint-Quay Portrieux, la directrice du centre de vacances nous accoste et nous raconte qu’elle a fait un voyage en Amérique latine avec le même type de tandem que nous. Elle nous propose au passage de profiter des douches du centre, c’est pas de refus. Reprenant la route, nous longeons la côte jusque Saint Brieuc et rentrons dans les terres en empruntant une voie verte qui nous fera traverser du Nord au Sud la Bretagne pour nous amener à Lorient. La traversé dure trois jours, nous retiendrons un premier bivouac rempli de mûres et un deuxième bivouac sous la pluie au bord de la vélo route (Camille a passé une partie de la soirée à chercher des chambres d’hôtes dans le coin), la troisième nuit c’est arrivée à Lorient où nous sommes hébergés par Gaspard et Lisa, rencontrés via Warmshower (le couchsurfing cyclistes). Nous sommes royalement accueillis, gâteau au fraises, croissants maison pour le petit déjeuner…. on se fait des nouveaux potes en quelques sorte !

Bivouac rempli de mûres
Peu avant Lorient le lon gdu canal, très bel aménagement
Je crois qu’on est visible de la piste cyclable, mais pas sûr

Du 4 au 9 août

Grand soulagement aujourd’hui, nous sommes dans les temps pour prendre le bateau afin de rejoindre l’île de Groix et être fin près pour le mariage dans trois jours de Anne-Laure et Jérémie !! Nous sommes gracieusement accueillis par les parents du marié, et pouvons loger jusqu’au dimanche matin, c’est le super bon plan pour nous, merci encore à eux. Les jours d’avant mariage nous participons sous le soleil groisillon au montage du chapiteau «bamboo» de 150 mètres carrés et faisons la connaissance de Jérôme le chapitologue. La fête du samedi est grandiose et nous ça nous fait beaucoup de bien de revoir plein de copains, grosse ambiance, gros soleil, rhums arrangés…. et grosse flemme le dimanche matin quand il faut songer à reprendre le vélo le soir et bivouaquer à Lorient… d’autant que nous avons au programme 200km en deux jours pour rejoindre Nantes. C’est là qu’intervient notre sauveur Jérôme, ce dernier nous avait proposé de nous emmener avec Chico, dans son camion, jusque Nantes. En nous le proposant avant le mariage nous étions bien décidés à tenter le trajet à vélo, mais le dimanche matin, l’idée paraissait tout bonnement lumineuse, le concept de Chapiteau-stop est né. C’est donc sous la pluie, mais dans un camion que nous arrivons le lundi 9 septembre à Nantes.

L’ancien sémaphore et e chapiteau en arrière plan
ça change
Le chapiteau-stop

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Les jeux du moments : Hives et Mister Jack, achetés à Lorient

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