Bretagne 1/2

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Du 13 au 20 août

La plage proche de St Malo

Arrivés à proximité de St Malo, c’est baignade ! On hallucine de la quantité de gens sur la plage, ça change du calme du Cotentin que nous avons quitté quelques jours plus tôt. Sur une même plage on observe tout ce que la mer offre comme divertissements : char à voile, surf, paddle, planche à voile, voilier, catamaran et j’en passe… Lorsqu’on découvre le centre ville, on décide d’y passer toute la soirée et de rejoindre un camping en fin de soirée seulement. Après quelques coups de fil pour réserver un emplacement tente, nous découvrons que tous les camping à proximité immédiate de la ville sont complets (le festival de la route du rock commence quelques jours après…). Il faudra donc faire une bonne dizaine de kilomètres de vélo dans la nuit pour le premier camping qui a une place pour nous. Le gars est très arrangeant on peut donc faire notre petite soirée resto en ville en toute tranquillité. On déguste nos premières galettes bretonnes dans l’effervescence du centre ville.

St Malo

La nuit tombée, armés de notre dynamo, on se lance pour rejoindre le fameux camping. Nous savions qu’un pont se trouvait sur notre route, mais ce que nous savions pas c’est que c’est LE pont scandaleux du coin car pas du tout équipé pour les vélos (alors qu’il se trouve à proximité d’une véloroute et que le détour pour passer de l’autre coté ajoute 30 kilomètres). Concrètement lorsque nous sommes arrivés à proximité du pont, nous avons dû prendre une sorte de bretelle d’accès plus du tout éclairé avec, au bout de la bretelle, une 2X2 voie avec muret béton central sans bande d’arrêt d’urgence et avec des voitures circulants plus autour des 80 km/h que des 70 autorisés. L’enfer ! Déjà pas tellement rassurée de circuler de nuit sur une longue distance, me voilà en panique à dire à Kévin : « On sort direct de cette autoroute de l’enfer ! ». Google maps que j’avais sous les yeux indiquait une sortie quelques mètres après notre arrivée sur la double voie. Un peu remis de notre émotion et après quelques recherches internet, on repère un chemin piéton qui semble permettre d’accès à l’entrée du pont sur une passerelle sécurisée. On tente de l’emprunter : un chemin de terre qui descend en pente raide dans la forêt… avec la pluie qui se met à tomber à ce moment là ! On se rend vite compte que dans la nuit noire, sous la pluie et les nerfs qui commencent à lâcher… la tentative est foireuse. Aussi je suggère une autre option : dormons dans le jardin public qui se trouve à 2 pas de là et adieu camping accueillant ! Alors hop, nous voilà à monter la tente dans un coin d’une grande pelouse franchement calme (seuls quelques camping car dorment sur un parking à proximité). Il est minuit, et ultime mission : il nous faut de l’eau, plus une goutte dans nos gourdes ! On enfourche une nouvelle fois Chico en s’armant de courage (les nerfs en pelote ça fatigue vachement !) pour rouler encore quelques mètres jusqu’au cimetière le plus proche (notre source numéro 1 d’eau potable ). Portail fermé, une grande enjambée au dessus du mur et zou !

Le lendemain matin, on se décide de retenter l’option « traverse comme un piéton ». De jour est au sec, le parcours est praticable. Une fois sur le fameux pont, notre pneu avant décide d’exploser, la blague ! On prend le truc sereinement, nous avons un pneu de rechange dans nos affaires, forts de l’expérience similaire dans le Cotentin. A la dernière explosion (cf article précédent), nous avions acheté deux pneus de remplacement de qualité standard, faute de mieux dans le magasin. Il aura fallut 4 jours de vélo pour que le pneu explose (contre 3 mois pour le pneu costaud : un Marathon Plus bien sûr !). Bref, nous arrivons de l’autre coté du pont avec un pneu changé mais qui a l’air encore moins résistant que le précédent. On se creuse la tête une nouvelle fois pour trouver comment éviter de rouler sur la départementale de l’enfer et rejoindre un magasin de vélo de Dinard (merci l’application Iphigénie qui nous a bien aidés !). Là nous trouvons le pneu adéquat…une matinée complète est passée !

Sauf la journée de « break » au Mont-Saint-Michel, voilà plus de 10 jours que nous roulons tous les jours avec des journée à 70/80 km, c’est assez dur physiquement. Kevin commence à avoir mal à un mollet et moi aux genoux. Nous avons hâte d’arriver à Douarnenez pour faire une vraie pause de quelques jours. Une autre mission s’impose à nous avant le repos tant attendu : prendre le train ! Ce qui n’est pas une mince affaire avec un tandem bien chargé. Arrivés à la gare un panneau met en garde : « si vous voyager avec votre vélo, la sncf se réserve le droit du vous interdire l’accès au train pendant les périodes de forte affluence » et plus loin : « tandems interdits »… Alors un 15 août, ça passe ou ça casse… Et bien ça l’a fait ! Et nous avons pourtant pris 3 trains différents pour arriver à bon port. Nous avions mis les chances de notre coté en démontant Chico en 2. Arrivés à la gare de Quimper, on retrouve notre ami Philippe et son père qui sont venu nous chercher en voiture et ainsi nous évitent 20 kilomètres avec pas mal de dénivelé pour relier Douarnenez. Parfois la voiture c’est bien.

Pendant nos 2 jours sans pédaler, il pleut beaucoup, le timing est parfait ! On mange des crêpes pommes caramel beurre salé, on se ballade en k-way, on mange des moules, on visite un vieux moulin réhabilité…

Moulin de Keriolet

Quand on repart, le soleil brille, la météo est décidément sympa avec nous ! Nous avalons les kilomètres et le dénivelé en un tour de pédale. Ce qui nous permet de profiter de la plage de Crozon dans l’après-midi. On pousse Chico pour repartir de la plage qui est encadré par 2 routes méga raides ! Ce soir là, c’est bivouac sauvage sur une air de pique-nique (on fait de plus en plus d’air de pique-nique, cela nous permet d’avoir une vraie table pour dîner et être sur l’ordinateur.

Plage proche de Crozon

Le jour d’après, Chico découvre un nouveau mode de transport : le bateau ! Nous traversons la rade de Brest. L’arrivée à Brest par la mer nous en met plein la vue. Une fois sur terre, on prend direction plein nord. Sur la route, on retient notre respiration quelques fois lorsqu’on croise des élevages de bétail. Porc, vaches ou poulet ?… Pas facile de savoir même avec l’odeur…

Arrivée sur Brest en bateau

La fin de journée se passe au bord de l’océan dans une petite baie calme où Kévin nous prépare une compote sur le réchaud avec les pommes de Douarnenez.

Préparation d’une compote de pomme
Froid + soleil !
Bivouac (ou « pitch » pour les intimes) nature

Dans les terres, le paysage est ponctué d’énormes rochers arrondis par le temps et qui semble être tombé du ciel. L’eau est limpide et froide et le sable clair.

Sur la route vers Ménez Ham

Passage à Roscoff où je fais une grosse sieste sur les rochers : peu confortable mais efficace ! Les roches qui émergent de l’océan rendent la côte très belle. Après 3 belles journées de vélo nous voilà à notre nouveau stop : chez le cousin de Kévin à Loquénolé. On visite Carantec avec sa côte longée par de petites îles charmantes. Puis on prend de la hauteur dans les Monts d’Arrée. À Locquénolé se trouvent 4 « arbres remarquables », ils sont incroyablement grands et 2 d’entre eux ont plus de 1000 ans !!

L’île de Louet

Livres du moment : toujours Le trône de fer pour Kévin et moi je tente de lire Globalia de Jean-Christophe Ruffin
Plante du moment : les mûres ! Miam !
Cuisine du moment : les galettes et les crêpes au caramel beurre salé bien sûr !

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